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ARCHITECTURE LESSONS

Leçons d'architecture - une question sur l’expression

 

Pour l’architecture érotique, je ne parle ni de concept, ni d’expression, ni de théorie, ni de création concernant l'architecture érotique. La reconnaissance des connaissances n'a plus de sens. Je crée, seulement. Par conséquent, cet article ne sera pas une production des connaissances. Ce ne sera pas une synthèse théorique. Je tire un nouveau type de conclusion en répondant aux questions sur la création, en particulier, à une question sur l'expression de l'architecture érotique.

Je propose trois types d'expression architecturale: architecture-bâtiment, architecture-maquette et architecture-peinture. Pour le modèle de l’architecture-bâtiment: il s'agit de la tridimensionnalité du bâtiment et de son implantation à la terre. Ce modèle concerne le bâtiment réel dans lequel nous habitons. Nous voyons un ou deux côtés du bâtiment sur la route. Ceci est la vue en perspective. Dans ce cas, vous ne pouvez pas voir l'arrière, le haut et le bas du bâtiment, mais nous savons clairement qu'ils existent. Ce modèle est comme regarder les poissons dans l’aquarium à travers ses verres. On voit l'architecture qui est représentée par les poissons dans l'aquarium qui, lui, est comme le bâtiment. L'architecture est clairement visible, mais n'oublions pas, elle est déformée par le bâtiment. Pour le modèle de l’architecture-maquette: il s'agit de la maquette architecturale et de la libération de la gravité. L'architecte fabrique une maquette pour prévisualiser le bâtiment qu'il va construire. Ceci est la vue en projection. Et l'architecture est à portée de mains d'architecte. Le fabricant tourne et regarde son objet de poïétique. C'est comme sortir le poisson du bocal et le tenir avec vos mains. Il tourne et regarde le poisson: c’est vrai qu’il n’y a pas de distorsion visuelle, mais la situation est violente pour les poissons. L'architecture est exposée à la violence du regard omniscient. Pour le modèle de l’architecture-peinture: il s'agit de la bidimensionnalité de la peinture architecturale et de la profondeur. C'est comme mettre mes mains en coupe dans l'eau et attendre que les poissons viennent sur mes mains. Je regarde les poissons et mes mains dans l'eau à partir d'en haut. Ils semblent interférer à cause de l'eau tremblante. Ce qui est 'important, c'est que quand je regarde les poissons qui s'attardent sur mes mains dans l'eau, mes mains deviennent le fond pour les poissons regardés. Merleau-Ponty dit que lorsque nous percevons un objet, nous ne pouvons pas voir ou penser à l'objet seul en soi. Aucun objet ne peut exister seul sans fond comme arrière-plan. Ici, mes mains deviennent le fond des poissons, c'est-à-dire, mon corps devient le fond de l'architecture. Dans ce modèle, on ne trouve plus l’intentionnalité abstraite qui nous conduit à regarder l'architecture comme l’objet isolé du corps, mais il s'agit de l’intentionnalité corporelle (Merleau-Ponty. 1960)

D'une manière générale, on dit qu'il y a la profondeur dans les trois dimensions. Cependant, la profondeur tridimensionnelle n'est pas la profondeur phénoménologique. La profondeur phénoménologique est une étendue qui recule dans le fantasme créé lorsqu’on imagine le dos invisible d'un objet. En ce sens, il n'y a pas de profondeur fantastique dans l'architecture projective. C'est la raison pour laquelle le modèle de l’architecture-maquette est le modèle idéal pour les architectes rationalistes. L'architecte voit les six côtés tout en tenant la maquette dans sa main et en le tournant. Il peut également la diviser en deux et observer simultanément ses intérieur et extérieur. Ce modèle permet architecturalement un regard omniscient: la volonté de regarder tout, clairement et simultanément en niant la profondeur. En revanche, les vrais bâtiments doivent être construits sur le terrain. Ils sont la réalisation du modèle de l’architecture-bâtiment par la finalité constructive. Les architectes rationalistes étaient obsédés par l’architecture-maquette lors de la construction du bâtiment. Il existe une expression de « cinquième façade » dans la terminologie de la théorie architecturale. Ce mot a été conçu dans le mouvement de late modernism en architecture, popularisé par Henri Ciriani, architecte français (Ciriani, s.d.). Alors que des avions et des satellites photographiaient la ville, les toits des bâtiments n'étaient plus cachés aux yeux des gens. Pour les architectes, le toit devient une nouvelle façade. En ce sens, il n'y a presque pas de profondeur fantastique dans l'architecture perspective.

Cela peut sembler étrange, si je dis qu’il y a la profondeur dans l'architecture-peinture. En revanche, ce sera valable à la condition qu'il n'existe pas la finalité constructive pour ce modèle. Comme nous ne pouvons pas toujours accéder à l'arrière d’un bâtiment dans l'image peinturée, nous pouvons imaginer ce que nous ne pouvons pas voir pour toujours, et le cogiter dans le fantasme. Vous pourriez dire: « Attendez, ce n'est pas de l’architecture. Vous parlez du dessin. » Je réponds: « c'est vrai. C’est ambigu que ce soit de l'architecture ou non, parce que, pour vous, l'architecture est la réalisation de l'architecture-bâtiment par la construction. » Pour l’instant, je voudrais simplement dire que la profondeur de l’architecture-peinture existe dans l’action de fantasmer. En architecture-peinture, l'architecture n'est pas clairement perçue. L'architecture-peinture est architecturalement ambiguë. Quand même, l'architecture érotique est conçue à partir de cette ambiguïté parce que les érotiques sont comme les spores vagabondes qui viennent depuis ma notion du beau. Pour l’architecture érotique, je porterai cette ambiguïté, mais l'endurance ne sera pas douloureuse. Pour certaines personnes, endurer l'ambiguïté n’est qu’une activité ludique réalisée avec gaîté: je mettrai mes mains dans cette ambiguïté; mon corps restera dans la profondeur phénoménologique. En habitant l’ambiguïté, je peinture et écris une architecture sans but ni de construction ni de fabrication. Pour moi, l'architecture n'est plus la connaissance à proéminence subjective, mais l'action prédicative. C'est « architecturer » sans architecture.

Voici, « architecturer les érotiques » qui habite dans la profondeur de l’architecture-peinture: La leçon d'architecture (garçon) et La leçon d'architecture (fille) en 2020. Ces tableaux s'inspirent de La leçon de guitare, que Balthus a exposés lors de son exposition individuelle à Paris en 1934. Ce que je remarque premièrement, dans cette image perverse avec la violence et l'homosexualité furtive, c'est l’homosocialité, mais ce n'est pas l’homosocialité masculine comme chez les Grecs anciens. C’est plutôt l’homosocialité féminine. Deuxièmement, basé sur la théorie de Jacques Lacan, j'ai remarqué la transition de « phallus-Jésus » à « phallus-fille » (Rewald, 2007). Les deux venirs, l’homosocialité féminine et le phallus-fille qui sont les devenirs imperceptibles dans le contexte idéologique patriarcal, flottent et restent dans le champ d’« architecturer ». Dans La leçon d'architecture (fille), il y a une fille qui est l'architecture non rationaliste, par exemple, l’architecture expressionniste, entre deux mondes, nature et culture. Derrière l'architecture-fille, il y a un mur rationaliste, mais ruiné. Au-delà de ce mur effondré, la Mère-Nature se dévoile. Grâce à la puissance de la Mère, la fille peut ignorer le Phallus.  Enfin, en plaçant une de ses jambes sur le mur rationaliste, elle écarte largement ses jambes. Dans La leçon d'architecture (garçon), un garçon, qui est l'architecture rationaliste est aussi entre nature et culture, mais il est enfermé dans le mur rationaliste solide. Les lumières du Père-Raison au-delà éclairent le mur rationaliste. Sur le mur blanc et transparent, les figures géométriques et urbaines sont dessinées. Un œil omniscient de la Raison est proche du garçon. Peu à peu, le pouvoir de la Nature imprègne le monde du garçon depuis le côté gauche. De plus en plus, le garçon veut couper le Phallus de son Père avec l'aide de sa Mère. En raison de la force chaotique du désir tabou, l'entité technologique de vol entre en collision avec l'entité architecturale transparente. Après tout, l'architecture-garçon n'écarte pas ses jambes comme l'architecture-fille. Il tourne simplement le dos à son père et fait un « devenir femme ». « Devenir femme », dans ce tableau, c'est cacher son phallus dans ses jambes.

L'architecture érotique est un « bloc devenir » fluide des érotiques corporels et architecturaux qui restent de façon éphémère dans le champ prédicatif d'architecturer.

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